Les Universités de rentrée de Debout la République ce week-end ont donné un nouveau départ au mouvement gaulliste. J’avoue qu’au mois de juin je ne pensais pas en organisant cette 4ème édition que nous rencontrions un tel succès, qui fut réel puisque nous n’avons jamais été aussi nombreux à Dourdan.
Rien n’est bien sûr encore joué. Bâtir un parti politique indépendant n’est pas, je le sais, à notre époque et dans le cadre institutionnel actuel, une tâche aisée. Je crois cependant que c’est le bon moment pour plusieurs raisons.
Tout d’abord les gaullistes n’ont plus leur place à l’UMP. La dérive idéologique de l’UMP a progressivement marginalisée les militants et élus du RPR. Depuis mon départ du parti majoritaire, je ne compte plus les appels des anciens cadres du RPR qui décident de nous rejoindre.
Ensuite l’élection de Nicolas Sarkozy et sa conception du pouvoir rend l’UMP sourde et muette. Or, même à l’intérieur d’une majorité il y a besoin de pluralisme et de débat. Faute de quoi, on prend le risque de se couper complètement des Français. D’ailleurs cela a déjà commencé avec le changement net de cap en matière de politique étrangère, qui rend encore plus nécessaire la constitution d’un mouvement politique capable de défendre une « certaine idée de la France ».
Enfin, l’essoufflement des autres partis politiques français défendant des positions républicaines et nationales, nous oblige là aussi à reprendre le flambeau. Dans mon esprit, la vitalité de notre petit mouvement (plus de 9000 adhérents, soit davantage que les Verts) est l’occasion d’amorcer un rassemblement plus large de tous ceux qui ne veulent pas de la normalisation de la France comme une région vassale à l’intérieur d’une Europe atlantiste.
Hier soir j’étais l’invité de Michel Field sur LCI. Il ironisait sur ma solitude. Je lui rappelais après l’émission qu’en 2005, 55% des Français avaient rejeté, comme nous le préconisions, la Constitution européenne. Comme solitude cela me va….
Quoi qu’il en soit, j’invite tous ceux qui partagent nos convictions à s’engager. Dans chaque département nous sommes ou seront bientôt présents et de notre capacité à nous organiser dépendra maintenant l’avenir de nos idées.