Si l'on veut partir, c'est forcement qu'on veux du nouveau. Cela veut dire que l'on recherche quelque chose de différent de ce que l'on a déjà ou bien, que l'on estime ne rien avoir et que l'on cherche à avoir quelque chose.
Bref, partir c'est laissez des choses derrières soit en tout cas, des choses matérielles comme immatérielles.
Ces choses elles restent toujours, oui, mais dans notre mémoire.
Or la mémoire est figée et lorsque l'on retrouve ces choses elles sont différentes. Quand on dit que ces choses restent ce n'est que leur souvenir, une sensation subjective, agréable mais avant tout quelque chose qui n'existe plus que dans notre tête.
Au final partir c'est renoncer à ce que l'on a, pour des raisons diverses.
C'est perdre un certain nombre de choses que l'on avait.
Or que sont ces choses pour nous ?
Bien sur, elles sont bien plus que nos possessions, elles construisent notre identité. On ne s'identifie qu'à travers ces choses que l'on a.
Si je vis à tel endroit (matériel) j'appartiens à un groupe de personnes (identité). Si je fréquente telles personnes (matériel) j'affirme des affinités avec certains caractères (identité).
Bref, ce que l'on a c'est ce que l'on est.
Donc partir, c'est renoncer à une part de son identité. Chaque départ est un renoncement, une séparation, une petite mort de soi.
Ce n'est ni bon ni mauvais, l'homme doit changer, il n'y aurait rien de plus horrible que de rester figer dans une identité toute sa vie. Si je suis égoïste, peut être que dans 10 ans je le serai moins, ou plus.
Changer, c'est donc avancer dans la vie, c'est tout simplement exister.
Seulement voilà, parfois l'on ne veut pas se séparer de certaines choses mais il n'y a rien à faire, c'est inéluctable.
Les choses que l'on a peuvent disparaitre sans que l'on puisse rien n'y faire.
Finalement, chaque jour qui passe c'est un jour de moins avec les choses que l'on a.
Car tout le monde est amené à partir.
Que faire ?
A) En profiter le plus possible, dans le bonheur absolu et sans aucune perspective d'avenir.
B) En profiter mais avec modération, car tout va disparaitre, garder un regard lucide et pensant au moment ou l'on n'aura plus ces choses.
C) Ne pas en profiter, ne pas vivre, ne s'attacher à rien que l'on puisse perdre. C'est ne jamais être malheureux sans jamais être heureux.
Chaque solution est défendable, elle amène à une réaction différente le jour du "départ".
La solution A amène un taux élevé de bonheur mais expose à un contrecoup douloureux.
La solution B amène un taux moyen de bonheur (lorsque ce taux devient trop élevé, la perspective de tout perdre revient et contrebalance).
La solution C amène un taux faible de bonheur mais expose peu aux à la déception et aux regrets.
Voilà, que choisir ?