Il est mort le soleil?
J'écris des lignes de codes, elles sont des mots, je vous les donne. Il y a bien longtemps, je crois, que nous n'avons pas tous aimé la vie ensemble.
Fabien, je te dessine souvent. Tes mots me manquent, tout comme ta discrète insolence. J'aimerais te dire à quel point tu as chauffé mon sang. Sois gentil, reviens m'écrire un mot de temps à autre.
Julien, lorsque je marche dans les rues, je n'ai plus le plaisir de penser que je pourrais passer chez toi. C'est beaucoup trop loin.
Mon petit rourou me manque aussi! Sa gentillesse et son extrême dureté ne me couvrent plus de leur étreinte. Mon rochemou! Je t'ai serré dans mes bras, était-ce la dernière fois?
Jeff! Ton simple prénom me rappelle de fabuleuses soirées. Mon Dieu, sommes-nous si vieux?
Atmane, Biber, nos chers foufous. Sobres et vicieux, puants et doux comme des châtons. Nos regards complices me manquent.
Quant à Yann, je le dis : je ne peux plus voir Brel en photo sans pleurer. Mon Dieu, mon Dieu...
Pourquoi nous sommes-nous rencontrés? Pour tout perdre, un jour?